Le bilan du mois d'avril (débordant sur le mois de mai...)

Durant les vacances, j'ai fait une photo de cheval tellement belle que ça aurait pu être une licorne. Non?

Ce qui était sur la liste:

- apporter des oeufs de pâques à ma coiffeuse: ma coiffeuse a repris seule la clientèle du salon tenu auparavant par ses deux soeurs. Le salon, en attendant qu'elle ait les liquidités, a été racheté par son frère. Du haut de ses 24 ans, elle carbure sec pour, petit à petit, en devenir propriétaire. ça fait un bout de temps qu'elle n'est pas partie en vacances. Comme elle vient d'une famille pratiquante, elle fait aussi le carême. Un carême solidement strict alors que son salon ne désemplit pas. Elle aime les fêtes de famille et les gentilles traditions comme la chasse aux oeufs. Elle aime coiffer les femmes comme si c'était pour elle et elle est visiblement et communicativement ravie quand la cliente est comblée. Et je le suis à chaque fois. Elle est spontanée et si elle trouve que mes chaussures sont "mortelles", elle me le dira tout net dès que j'ai passé le pas de sa porte, accentuant par ce langage inhabituel à mes oreilles notre (pourtant) toute petite différence d'âge. Bref, ma coiffeuse, je l'aime bien. Et la dernière fois que je suis allée me couper les cheveux, elle était particulièrement fatiguée. Alors avant de partir en vacances, je suis passée lui déposer un petit paquet de chez l'Occitane, ce qui m'a valu une embrassade comprenant quelques microbes qui n'avaient pas manqué de lui tomber dessus par ce temps automnal en raison de sa baisse d'énergie. 

- Mettre en pratique l'idée de me faire enlever les dents de sagesse: comment dire... j'ai oublié? 

- Choisir les pots pour les futures plantations d'herbes aromatiques: ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué mais soit l'énergie me revenait le dimanche, après un samedi de repos et tous les magasins étaient fermés, soit il faisait tout pourri et je remettais l'activité jardinage à plus tard.

- Réfléchir (5 minutes) avant de manger: ça a plutôt bien fonctionné étant donné que j'ai commencé le mois dérangée du point de vue intestinal ce qui a provoqué un écoeurement généralisé face à la nourriture. Par contre, je n'ai pas pu éviter une ou deux crises d'avalage de nourriture compulsif.

- Eteindre l'ordi au moins une heure avant d'aller dormir: fait. Ce n'est pas révolutionnaire, mais ça fait du bien. 

- M'offrir une pose de vernis par une pro: pas fait. Pour deux raisons: par manque de temps mais aussi parce que j'ai l'impression de ne pas avoir ma place dans un atelier manucure/ un spa/ un salon de beauté (biffez la mention inutile). Passer la porte de ces endroits me stresse, allez savoir pourquoi. Je n'en connais pas les codes, je ne sais pas comment ça se passe, j'ai l'impression que j'y ferais tâche... Par contre, je me suis occupée de mes ongles moi-même, et ça faisait longtemps que ce n'était plus arrivé, c'est toujours ça de pris.

- Mettre en place un système anti-trace pour la couleur des barreaux de la cage de lapin sur le mur: rouge, les barreaux. Et blanc, le mur. La cage est ouverte toute la journée et la porte du dessus repose sur le mur derrière la cage. Des petites traces rouges s'étaient accumulées à deux endroits. Je l'ai ai effacées avec une éponge magique et j'ai entouré les deux tiges en contact avec le mur d'un sparadrap que je compte enrouler de masking tape pour l'esthétique. Plus de contact, plus de traces!. Il vous manque une info pour comprendre l'exploit que représente cette manipulation très simple: ça faisait plus ou moins un an que c'était en projet. hum. Appelons ça "le pouvoir de la liste". 

Ce qui n'était pas sur la liste:

Nous sommes partis en vacances entre amis dans le Sud de la France pour gagner quelques degrés. C'était sympa mais j'y ai surtout corrigé les travaux de fin d'année de mes étudiants. Alors que dans ma tête, j'avais aussi prévu de travailler sur plein d'autres choses, tout en considérant cette semaine comme des vacances (Ness, créatrice de objectifs paradoxaux et irréalistes). En rentrant, j'ai essayé d'enchaîner sur mon objectif professionnel: aboutir à un chapitre de thèse à l'issue de deux mois de travail (avril - mai). Nous sommes presque fin mai et je peux vous dire que ça n'a pas fonctionné. J'ai fait tout un tas d'autres choses ugentes/importantes/parfois intéressantes/obligatoires. ça n'augure rien de bon pour la suite. Mais je suis suffisament occupée (et donc en mouvement) pour rester zen. C'est quand je me retrouverai seule face à ma thèse et à son retard que je vais payer mon tribu à l'angoisse 

Ce mois d'avril, c'était aussi: visiter Marseille et Aix en Provence - devoir acheter un serre-joint en vacances et lui décerner la palme de l'objet le plus incongru jamais ramené dans une valise - l'achat de la paire de boots qui rempli tout mon cahier des charges pour ensuite découvrir à mon grand désarroi que malgré un prix astronomique, elles sentent. Neuves. De l'extérieur. Le cuir et le plastique en même temps, comme une odeur de Marijuana - un week-end à Amsterdam - un goûter autour d'une tarte à la framboise et au fromage blanc avec une amie au ventre rond après le travail - apprendre qu'une amie a été appelée par son ancien boss de façon inattendue pour devenir cheffe du monde et en ressentir un plaisir aussi vif que s'il s'agissait de ma propre promotion - un enterrement - une interview télé et une interview radio - me trouve mille fois trop grosse sur les photos de vacances.

Le bilan:

Et bien, vu le retard de ce compte-rendu du mois d'avril, tout se mélange dans ma tête avec le mois de mai qui n'a fait que reprendre les éléments du mois précédent en accélérant la cadence: projets personnels chronophages comme passage de permis et achat d'une voiture, projet professionnel de grande ampleur à coordonner, entre les échéances données aux autres et celle à respecter soi-même, déboires familiaux en augmentation provoquant une insécurité chronique (et donc une impossibilité de repos nerveux complet) comme à la grande époque. Je suis dans un état paradoxal: à la fois positivement très active, ce qui renforce ma confiance en moi et mon moral et en même temps fragilisée. Je retiens comme élément positif de ces deux mois de chouettes moments partagés avec ma soeur.  

Je ne compte pas faire de liste pour ce mois de mai et profiter des quelques jours qui restent pour piocher l'une ou l'autre activité non réalisées sur les listes précédentes. 

Et vous, vous arrivez à réaliser qu'une moitié d'année s'est déjà presque écoulée? 
(sans vouloir vous mettre la pression, bien sûr ^^)

Comments

[stella]

Ah cool, un canapé rouge, j'adore!

20°C la chance! C'est clair que ça manque! Vivement l'été, si il arrive un jour!

[Ness]

@ Stella: notre canapé est rouge donc la cage s'intègre bien au salon. Notre petit séjour date de début avril et la météo était clémente (pas transcendante, mais clémente): une vingtaine de degrés alors qu'on en prévoyait que 16 et qu'il n'en faisait pas encore 10 en Belgique, si mes souvenirs sont bons. Bref, assez pour redécouvrir les sensations du soleil sur la peau... :)

[stella]

Tu as une cage à lapin rouge! Ça doit être voyant! La notre est beige odnc pas de trace de barreau sur les murs par contre c'est Loulou qui gratte dans sa litière qui salit le mur. Dans le prochain appart' je pense que je mettrait un plastique au mur autour de sa cage, histoire de les protéger.

T'as eu beau temps dans le sud? Il parait que le météo n'est pas très clémente là bas aussi en ce printemps!