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Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
8 janvier 2014

Suivre son Nord ou le bilan 2013

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Mon mot pour 2013 était "positionnement". Je souhaitais redonner à mon travail sa juste place. Le but n'était plus de choisir entre vie professionnelle et vie personnelle, mais de les faire cohabiter dans le respect. Il fallait pour cela que j'arrête de me comporter comme une bonne élève qui a peur de ne plus satisfaire ses maîtres si elle fait un pas de côté.

En ce début 2014, le bilan de l'année dernière est positif. Si le "projet" privé auquel je pensais n'a pas éclos (car il n'est pas uniquement question de volonté)(celles qui lisent entre le lignes, bonjour, ça va?), je l'ai laissé se déployer. 

En faisant avancer ma vie privée pendant mon doctorat, j'ai pris le risque de ne pas convenir aux attentes de mon entourage professionnel, lui qui me faisait croire (et pas seulement à moi d'ailleurs) que prendre ce risque équivalait à ne pas réussir une thèse et entretenait d'ailleurs savamment l'amalgame. 

Or, d'un point de vue personnel, le choix que j'ai posé avait une signification totalement opposée. Je n'ai réussi à déployer mes projets personnels qu'à partir du moment où je me suis sentie en confiance, enfin aux commandes de mon travail. Avant cela, mon sentiment de ne pas pouvoir faire face à la thèse, et donc encore moins à un changement d'ordre personnel en même temps, m'avait fait mettre ma vie privée sur pause.

Il a fallu pour redémarrer un peu de "advienne que pourra" et en même temps une prise de confiance (d'un autre type cette fois-ci): un affinage des arguments que j'avais à opposer au modèle imposé par l'université dans ce qu'il a de plus illégitime, associé à la certitude que maintenant, j'oserai les opposer le moment venu. Et s'il le fallait, monter au créneau pour faire bouger les choses dans ce que cette vieille institution a de moins reluisant et de plus sclérosé. Bref, je me suis sentie prête à me positionner, en privé et en public. 

Grâce à une parole bien placée de Spéculoos, j'ai également pris conscience que la force et la détermination que je me connaissais et dont j'essayais de me départir (car elles étaient liées aux choses peu agréables qui les avaient rendues nécessaires et m'avaient rendue dure) pouvaient encore me servir. La force ne sert pas uniquement à endurer une situation difficile, elle peut aussi servir à réaliser ses projets et à tenir bon lorsqu'ils impliquent de passer par des zones de turbulence. Prendre conscience et s'entendre dire que cette force, on l'a déjà eue et on l'aura, sauf que maintenant, elle sera mise au service de quelque chose de positif, c'est assez révolutionnaire.

Par ailleurs, la confiance que j'ai acquise dans le domaine professionnel a porté ses fruits. Les bilans mensuels en témoignent. J'ai beaucoup moins angoissé et beaucoup plus travaillé cette année. Ce qui m'a permis de profiter plus sereinement de mon temps libre pour réaliser mille et une petites choses, consignées sur des listes jusqu'en septembre. 

J'ai réalisé en cours de route ma difficulté à remplir ces listes d'activités uniquement liées à mon bien être, et pas à celui des personnes qui m'entourent. Le plaisir de faire plaisir ayant ses limites lorsqu'il est en déséquilibre avec son plaisir à soi, j'ai essayé d'inverser la tendance. Cela a mis en lumière la difficulté que j'avais à me poser, cachée par une incroyable énergie en dépense constante, et à m'écouter pour savoir ce qui me comble ou m'est nécessaire, en terme de repos et d'activité. La liste des 29 choses que j'aime faire m'aide à garder le cap. 

S'auto-congratuler d'avoir réussi à se " positionner " peut sembler paradoxal, l'année où je vais surtout vous parler du travail qui m'envahit. En 2014, je rédige ma thèse. Vu le temps imparti, ce sera (c'est déjà) intense. Mais ce positionnement change tout (bien qu'il n'efface pas le stress, malheureusement). D'ailleurs, demain, je vous parle d' "accomplissement", mon mot pour 2014. Et sa signification dépasse déjà l'obtention du grade de docteur. 

 

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Commentaires
F
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, au sujet de cette attitude "bonne élève" envers les autres (que l'on trouve toujours tellement plus sage, âgé, compétents que nous). J'ai une très lourde tendance à l'autocritique ce qui est plutôt bien mais ça tend à réduire ma confiance en moi à zéro. Comme toi, je pense que l'on peu améliorer les choses en remettant de l'ordre dans ses priorités et surtout en s'appuyant sur ses points forts. <br /> <br /> par exemple, j'ai eu de graves controverses avec les parents il y a quelques mois et en dépit d'une analyse pointue de la situation, je n'ai rien à me reprocher (en dépit de mon talent pour culpabiliser à outrance. J'en tire la morale suivante : je peux me tromper mais la plupart du temps, je fait mon travail correctement, et, surtout, les gens ne sont pas toujours de bonne foi. <br /> <br /> (désolé sur mon commentaire n'est pas très cohérent, je t'écris du fond de mon lit avec une fièvre de cheval).
N
@ Akroma : merci ;) (clin d'oeil appuyé)<br /> <br /> <br /> <br /> @ Kimie: félicitations!!! (je viens de me mettre à jour dans la lecture de ton blog!)
K
Beau bilan 2013. C'est vrai que ce n'est pas facile de trouver du temps pour soi quand on a mille choses à faire. Des fois, il faut savoir se botter le cul et arrêter de penser aux autres...
A
Un bilan très intéressant qui résonne encore pour moi. Je pense arriver à lire entre les lignes mais bon, je suis peut être à côté de la plaque. En tout cas, je te souhaite le meilleur pour cette nouvelle année :)
Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
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