There is no angry way to say bubbles
...ou le bilan du vendredi soir avant cocktail entre copains.
L'une de mes promotrices a lu le début de ma prose. Son mail de commentaires contient en couleur et en majuscules (et en ouverture) les mots "excellent", "novateur", "passionnant" et "confiance en la suite". On ne se connaît que très peu mais je sais et elle sait que ses effets de manche typographiques sont censés contrer mon esprit malade. Qui fut effectivement vite détourné de l'opportunité d'être rassuré l'espace de 30 secondes par les critiques (constructives) qui suivaient. Pitié.
Esprit malade qui me fait me sentir vulnérable après ce néanmoins sympathique retour et un entretien d'embauche positif également. Dieu que je hais les personnes qui prennent très visiblement leur pied dans la position de toute puissance que leur confère le fait de faire passer un entretien. Par ailleurs, en discutant avec une amie sur le marché de l'emploi également (mais qui a des entrées et des taupes informatrices un peu partout), nous nous faisions la charmante réflexion que la moitié des emplois auxquels nous postulons sont certes vraiment intéressants et c'est une joie mais ont quand même, détail, été quittés pour cause de burn out. J'oscille entre l'excitation de découvrir mon futur professionnel et l'envie d'aller tout de suite me pendre.
Joie de résultats médicaux positifs et d'une machine corporelle qui fonctionne chaque mois sans attirail hormonal. Cependant, j'ai toute de même eu envie de bafer mon médecin de l'ovulation qui, pour m'annoncer la bonne nouvelle, m'a dit que je faisais un pic d'hormones "toute seule comme une grande". Infantilisation bonjour. Si je n'avais pas eu de belles hormones de fââââme, j'aurais été une petite fille?
Ma grand-mère est rentrée à l'hôpital et mon père, en représailles d'une mise de points sur les "i" opérée par moi sur un sujet connexe il y a quelques semaines et qui ne lui a pas plu, ne m'a pas prévenue. Après (longtemps après) avoir ressenti l'épuisante colère qui s'accompagne de la certitude que je pourrais le tuer de mes propres mains, j'ai pu me réjouir de l'état de santé de ma grand-mère qui était sous contrôle.
Mon cerveau parfois malade, souvent fâché, un peu vulnérable, mais heureux s'en va donc assimiler quelques jus de fruits améliorés en bonne compagnie pour ré-ajuster tout ça.