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Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
21 septembre 2013

Les instants suspendus

adolfoserra

http://adolfoserra.blogspot.fr/

J'ai arrêté les instants non formulés juste avant de partir en vacances, alors que j'avais le moral en bandoulière et que j'étais un peu lasse de ma vie... C'était intéressant de constater par la pratique que l'état dépressif est un état fermé sur soi-même, par manque d'énergie et aussi par nombrilisme: je ne voyais plus rien de ce qui se passait autour de moi.

Je ne les reprends pas aujourd'hui car, sûrement mais lentement (très lentement), je concrétise ma thèse. Je fais le choix de ne pas m'éparpiller. Pourtant, je ne conçois pas que regarder la beauté du monde qui nous entoure est une perte de temps. Ni qu'il faille choisir entre courir le nez au vent ou travailler. Au contraire, ce que j'aimais dans les instants non formulés, c'était de rester attentive aux petits bonheurs et légers travers de son environnement alors même qu'on a le nez dans le guidon. Mais là, en l'occurrence, j'ai un besoin accru de me recentrer, de me rassembler à l'intérieur de moi pour plonger mes mains jusque dans mes racines afin d'en remonter le meilleur, ou en tout cas le nécessaire de ressources (confiance, endurance, sérénité)(mais surtout confiance) pour écrire. C'est un mot concret et simple qui épouse parfaitement les contours de quelques autres: "dépasser ma peur", sans savoir exactement laquelle. Car, bien qu'éminemment liée à l'intellectuel, cet effort appelle une peur ancestrale, animale.

Cela, plus le fait que je ne sorte quasiment plus de chez moi a considérablement fait baisser le nombre d'instants non formulés et a éteint (pour le moment) notre rendez-vous hebdomadaire, j'espère que vous comprendrez :)

 

Des bisous + Un joli week-end

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Commentaires
M
Merci pour les bisous et les bonnes ondes, je prends ;-)
N
@ toutes: merci merci, ça fait chaud au coeur :)<br /> <br /> <br /> <br /> @ mmarie: merci mille fois. On ne se connaît pas vraiment et presque pas du tout d'ailleurs, ou alors un tout petit peu (je ne sais pas comment on dit) mais je ne peux pas m'empêcher de me demander quelle vilaine bestiole vient peser sur ta confiance en ce moment et m'en inquiéter => Des bisous et des bonnes ondes!
M
Oh oui je comprends.<br /> <br /> Sache que ce petit rendez-vous hebdomadaire, même suspendu, a eu - et continue d'avoir - une influence sur mon regard sur mon environnement. Donc merci !<br /> <br /> <br /> <br /> Justement, tout à l'heure, à la faveur d'une déviation pour cause de route barrée, mon chemin m'a fait croiser à vélo une "rue de la Confiance". Pile ce dont j'ai besoin. Je vois que toi aussi : je t'en envoie, alors.<br /> <br /> À propos de peur, et de vélo d'ailleurs, ma pratique m'a appris dans ce domaine du moins à apprivoiser ma peur.<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà.<br /> <br /> Bon travail !
C
Oooh :') ça me rend triste de ne plus lire tes moments glanés au petit bonheur la vie, mais en tant que fumiste du mémoire, je t'encourage pour ta thèse ! Force et honneur comme on dit !
A
Bien sûr qu'on te comprend ! Ne t'inquiète pas, ils reviendront le moment venu. Et c'est bien que tu sois à l'écoute de toi et de tes besoins. Si tu as besoin de te recentrer et de ne rien laisser te distraire, fais-le. On sera là pour t'accompagner quoi qu'il arrive ! (Je suis un peu loin pour t'apporter un bon thé bien chaud, mais je peux toujours t'envoyer une cargaison de bisous et d'encouragements !)
Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
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