La bonne humeur est dans la rue, I
Il y a quelques semaines, alors que j'allais chez ma psy, arrimée à mon parapluie rouge à pois blanc et largement perdue dans mes pensées, j'ai croisé un passant (dingue, non?!). En une fraction de seconde, alors qu'il était déjà dans mon dos, le type s'est ravisé et m'a interpellée.
J'ai sursauté, mais il dégageait des ondes positives. Du coup on a ri de mon saisissement.
Il m'a dit: "je voulais vous demander, à votre avis, j'ai quel âge?".
J'étais pas mal prise au dépourvu et pressée, alors j'ai examiné rapidement le bonhomme et j'ai établis une fourchette. Au moment de prononcer mon verdict, j'ai tapé dans la limite inférieure. Ma réponse a eu l'air de le ravir et il a continué sa route sans autre forme d'explication.
Je me suis dit qu'il avait peut-être un rendez-vous galant avec une personne plus jeune que lui, qu'il était épris mais qu'il avait en même temps peur de ne pas être à la hauteur? En tout cas, il avait l'air d'un amoureux qui doute, mais le sourire aux lèvres.
C'était comme un plaisir gratuit. Il suffit de se l'octroyer en demandant à une inconnue dans la rue l'âge qu'elle lui donnerait, et de l'offrir en accompagnant la réponse d'une petite dose de prévenance. Tout ça en 1 min 30 entre deux gouttes de pluie.
photo: curious girl