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Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
4 janvier 2012

Révélations de Noël...

Je vous laisse entendre que peut-être, je ne survivrai pas à Noël et puis j'oublie de venir vous raconter si ça s'est bien passé! Quelle inconséquente je fais...

En résumé, j'ai survécu. Et même plutôt bien. 
Pour les détails, je vous invite à lire la suite...

Nous sommes arrivés à Paris le 24 au matin. En approchant l'appart du frère de Spéculoos, j'ai vu se multiplier des affiches pour l'expo Romy Schneider. On avait fait une croix sur la longue liste d'expos qu'on voulait voir durant notre séjour, toutes étant fermées durant notre temps libre. Sauf que, bonne surprise, Romy Schneider nous attendait à 10 minutes à pied de notre logement pour la nuit et c'était ouvert jusqu'à 17h. C'était parfait pour commencer en douceur nos 3 jours de collocation avec mon beau-frère et sa future femme avec lesquels les relations ne sont pas toujours...comment dire...fluides. (Je vous reparle de l'expo bientôt dans un autre post). 

Le soir, nous avons fêté Noël chez la nouvelle compagne du père de Spéculoos. Son père étant taiseux et relativement handicapé de la communication, sa compagne est, sinon la meilleure chose qui soit arrivée dans sa vie (je ne peux pas me prononcer), la meilleure chose qui soit arrivée dans les relations que Spéculoos a avec son paternel. Elle est dynamique et ouverte, toujours de bonne humeur. Elle organise anniversaires, Noël et allers-retours Bruxelles-Paris. Elle fait le lien, lie la sauce en quelque sorte. 

Ça c'est le point positif, grâce auquel nous étions là. Quant à l'appréhension, elle résidait dans le fait de voir Spéculoos se confronter au mutisme de son père, dont il espère toujours une certaine forme de reconnaissance bien que celui-ci la lui rende très très mal. Quand il ne se tait pas, il dit des choses fort maladroites (faire le droit c'est mieux, la France c'est mieux que la Belgique, la culture n'est pas un vrai travail, tu ne peux pas comprendre les impératifs auxquels nous sommes soumis, moi et ton frère qui faisons un travail d'homme, être réservé et dur c'est mieux qu'être sensible et démonstratif. Spéculoos est donc mal barré.). C'est souvent dévastateur et on recolle les morceaux ensuite. Mon autre appréhension m'appartenait complètement. Je n'accorde aucune confiance au frère de Spéculoos (et à sa maman, mais nous y viendrons plus tard). Même en mettant de l'eau dans mon vin, il m'est techniquement impossible d'être bien disposée envers des personnes qui, par relation à distance et souvent téléphonique uniquement, on fait du mal avec tant de ressource à la personne que j'aime. Surtout quand j'ai passé 5 ans à ne connaître d'eux rien d'autre que ces appels tentaculaires. Même si le frère semble avoir changé d'état d'esprit, il est pour moi et pour un petit temps encore en période probatoire. 

Au final, tout s'est bien déroulé. Le père, enrhumé, avait une bonne raison d'être silencieux et on a même fini par faire de l'humour avec le frère. Les enfants de la nouvelle compagne du père de Spéculoos, qui ont notre âge, expressifs et volubiles voire légèrement bruyants :-) ont largement contribué à l'ambiance familiale et chaleureuse par une joyeuse cacophonie. Selon la tradition (qui date de l'année dernière apparemment) une économie basée sur les étoiles et paillettes parsemées sur la nappe s'est mise en place. Ça nous a occupé une partie de la soirée. A minuit, alors que nous pensions que tous les cadeaux étaient sous le sapin déjà généreusement garni, nos hôtes ont descendu des chambres des mannes à linge remplies de cadeaux. 

cadeaux

L'esprit de Noël réside aussi dans le GIF (source)

Edit: Mais pourquoi donc ne gif-t-il pas?

Bien plus que le nombre de cadeaux, c'est le soin et le plaisir avec lesquels ils ont été offerts qui m'ont le plus touché (sachant que l'année dernière, une bonne partie étaient arrivés avec le prix et avaient fini dans le troc). Moi qui prend un véritable plaisir à choisir et à offrir des cadeaux (même quand je ne devrais pas m'investir autant), j'étais comblée. Ça a d'ailleurs entraîné une réaction en chaîne pour les cadeaux qu'il me restait à faire en revenant à Bruxelles. Une énorme envie d'offrir plus à mon tour qui a *légèrement* grevé mon budget. 

Le lendemain, Spéculoos et moi étions attendus chez sa maman pour un repas en comité réduit. Le mariage de son second fils en mars prochain a aboutit juste avant Noël a une crise maternelle. Le climat était donc tendu.Les relations avec elle sont incroyablement éprouvantes. Elle vit dans le passé et comme elle ne travaille plus pour raison de santé, elle passe ses journées à ressasser et faire grossir sa rancoeur, sa jalousie et son envie envers tout ceux à qui elle dit avoir tout donné et qui lui ont fait du mal. Elle ourdit des plans farfelus et des montages relationnels conflictuels afin de faire démonstration de sa douleur et faire souffrir autant qu'elle souffre. Elle n'est plus dans la réalité. Tenter de l'y ramener en lui demandant ce dont elle a besoin réellement (est-ce vraiment faire souffrir les gens  qui va l'apaiser ou lui donner un nouveau départ ? ) aboutit sur une voie de garage: quand elle ne trouve plus rien à répondre, elle reprend sa rhétorique martyre depuis le début et tourne en boucle. La seule façon pour Spéculoos de s'en sortir plus ou moins indemne est d'assumer son impuissance, rejeter la culpabilité qu'elle essaye de faire porter et n'offrir aucune accroche à ses tentatives de conflits. Aussi, et c'est assez rude, comprendre qu'elle est presque folle lui enlève une partie de sa nocivité. Au final, je résumerais la situation par un "ça aurait pu être pire". L'après-midi passée là-bas était vivable. Entre autres remarques acerbes et larmes amères, je retiens surtout la fabuleuse recette de coquelet marinés à la vanille. 

Le 26, nous avons profité de Paris en amoureux avec passage gourmand et dispendieux chez Ladurée. *So cliché*

Par ailleurs, et je n'avais jamais eu l'occasion de voir ça auparavant dans les relations qu'entretient Spéculoos avec sa famille, il s'est passé durant ce séjour des échanges à vrai contenu humain et affectif. Comme le brainstorming pour choisir la musique d'entrée du mariage à la mairie. Même si au bout d'une heure de recherche, les futurs mariés se sont rappelé un peu par hasard qu'ils ont "leur" chanson, ce qui a réglé la question en deux temps trois mouvements. 

Peut-être je reviendrai sur le Noël dans ma famille, fêté le 29 au soir et lui aussi éclairant sur l'état de nos relations familiales... Mais là tout de suite, je vais laisser se reposer vos yeux et travailler un peu...

A demain j'espère. 

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Commentaires
I
Bonne année ! et à demain !! ^^
Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
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