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Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent
18 novembre 2011

Revue de soirée

lapinL'un des gros défis que j'ai eu a affronter lorsque j'ai commencé ma vie professionnelle fut de réussir à considérer la soirée comme étant un moment de la journée à part entière. Comprendre que ma vie n'était pas terminée parce que j'avais un job, qu'elle ne s'éteignait pas en semaine pour ne reprendre ses pulsations vitales qu'une fois le week-end revenu, qu'il existait des heures après 18h et qu'elles pouvaient accueillir tout un tas d'activités pour peu que j'aie une bonne gestion de la fatigue (et donc de mon sommeil), du temps et de mes angoisses professionnelles. 

Lorsque j'ai quitté mon job à pointeuse pour une thèse sans cadre géographique ni temporel, il m'a fallu bien plus que de la bonne gestion. Sans bureau ni horaires, il a fallu un peu de volonté et de rigueur (et une thérapie toujours en cours dont la thèse est une facette importante car elle cristallise pas mal de noeuds personnels, mais pas l'ensemble). Je suis passée de la pire configuration spatio-temporelle (travailler dans son lit à 00:30) à un vécu du temps professionnel et personnel moins farfelu, mieux cloisonné. Et la cloison réside bien plus dans l'absence de culpabilité à faire 'autre chose' que dans le strict cloisonnement des espaces. Même si ça aide (à travailler suffisamment pour être détendu lorsqu'on s'arrête). 

Le fait est que je fais plein de choses de mes soirées, quand je ne viens pas écrire sur ce blog. Ce que, par ailleurs, j'ai plutôt tendance à faire lorsque je devrais bosser. J'ai encore quelques failles (spatio-temporelles...huhu...). 

Allons-y pour une "revue de soirée", petite entrée en matière d'un exercice que je viendrais bien régulièrement effectuer ici: 

- Aller au concert de Julien Doré réveiller la midinette qui sieste en moi. Oui, Julien Doré. Vous pensiez vraiment que je pouvais résister à un type qui a la sensibilité de commencer une chanson par "Elle aime les poils des bébés marmottons"? Sérieusement... 

- Faire 5 supermarchés différents. Sans trouver de croquettes pour le lapin. Personne n'en parle mais il se passe quelque chose de grave en ce moment dans notre petit pays. Sans gouvernement, tout va à vau-l'eau. Les journaux télévisés ne cessent de nous le rappeler. Ils sont truffés d'exemples de ce qui nous mènera à notre perte. Par contre, que dalle sur la pénurie de nourriture pour lapin! 
Bientôt des hordes de lapins nains affamés déferleront sur Bruxelles. Dévorant tout sur leur passage. Paralysant l'activité de toute une capitale. Sautant à la gorge des fonctionnaires européens et des autres. Un bataillon d'élite prendra le directeur des achats de Tom&co Belgique en otage et le séquestrera dans la salle gothique de l'hôtel de ville. Lui faisant subir moultes supplices, pour l'exemple. Il va y avoir du sang et des larmes.
Mais tout le monde s'en fout. 

- Aller chez ma psy (régulièrement). Ne pas vouloir aller voir le foot. Se laisser tenter pour aller manger du gras avec des amies. Manger du gras. Pour finir, aller voir le foot, mais sur un coup de tête, celui qui te fait faire un démarrage en trombe pour attraper le bus qui passait par là à l'instant même. 

La photo du lapin qui contient dignement sa colère

A demain!

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