Overdose de Gruyère

Je suis rentrée de vacances, c'était super. Plein de gens (pas les mêmes) et aucune prise de tête, on mérite tous une gommette moi je dis.

Assez de sport pour que je ne sois plus essoufflée quand je monte à l'appart en rentrant des courses. J'ai randonné jusqu'au sommet d'une montagne. Sans oublier de prendre moultes photos en plongée / contre plongée pour prouver mon exploit aux sceptiques. (j'ai aussi pris des photos de fleurs. J'aurais bien voulu photographier des marmottes mais celles qu'on m'avait promises en échange de douches froides et d'efforts physiques intenses n'étaient pas là. Bizarrement.)

Plein de nourriture pour que je prenne un kilo malgré tout. 

De l'eau de montagne tellement froide pour que j'apprécie une douche bien chaude à sa juste valeur au retour.

Et du soleil qui a fait sortir toutes mes taches de rousseur. 

Maintenant, je joue au chat et à la souris avec ma perfectionnite aiguë, qui me mène comme à chaque fois sur le chemin de la procrastination. Je prépare une intervention orale de 20 minutes. Je suis toujours déçue par la qualité de mes interventions. Je veux faire mieux. Du coup, ça m'angoisse de les préparer, je me mets la pression. Je n'arrive pas à coucher sur le papier une phrase imparfaite pour éventuellement l'améliorer ensuite. Ce petit jeu réduit le temps qui pourrait être consacré à réaliser un travail de qualité. Et mon intervention ne sera donc pas préparée aussi bien qu'elle aurait pu l'être. J'ai donc d'autant plus l'impression d'être nulle, plus la culpabilité d'avoir tourné autour du pot et perdu du temps. Je me retrouve donc coincée dans la spirale des interventions nulles et du temps perdu sous pression. 

Joie, bonheur et poids du monde sur mes épaules ou comment je suis une fille qui sait relativiser, n'est-ce pas :-)

Allez, j'y retourne.