Perfection
Une jeune fille têtue, entêtée et terriblement organisée qui tenait tout particulièrement à être redoutablement parfaite. Mais un jour qu’elle ne déviait pas comme à son habitude quand elle ne déviait jamais,
Dieu vint et dit : La perfection, c’est moi !
(**- en fait non pas ici (ni ailleurs non plus. Dieu est amour et humilité. Sauf quand il est en colère et tyrannique. Dieu dit : je suis schizophrène. Une fois par devant, une fois par derrière. Tiens, prend ce pot de vaseline.) Soit.)
Revenons à nos moutons, les blancs, et les noirs aussi.
Dieu dit : « La perfection n’existe pas, tu ne peux être parfaite que par défaut. »
C’était contradictoirement désuet et vainement possible.
C’était un non sens à sa portée et somme toute, contradictoirement désuet était le terme parfait. Gourmande de bêtises spirituelles, elle atteignit la paix de l’esprit qu’on les braves lorsqu’ils sont forcenés. Par ailleurs, la question n’était pas là, comme on dit quand elle est absente et pas quand elle est précisément ailleurs.
Une autre version colporte qu’elle ne croyait pas en Dieu, fit une dépression à force de perfectionnite aigue – c’est grave mais quand même moins douloureux qu’une crise de foi – n’acheta jamais de vaseline et une fois retapée, laissa trois fautes d’orthographe dans son mémoire et ma foi, somme toute et malgré tout, vécu sereine et apaisée.